Décidément, entre l’ESO 3 et la base, ce sont les matchs des extrêmes ! Extrêmes du classement (l’ESO 3 étant en passe de décrocher sa montée en poule C, la base étant à la lutte pour ne pas redescendre en E), extrêmes des températures (à l’aller, par une nuit glaciale de janvier, nous avions joué dans un gymnase sans chauffage, au retour, ce fut une chaleur écrasante dans le nôtre), mais aussi extrêmes dans le jeu, avec du très bon, mais aussi du franchement mauvais… Après près d’un mois sans match, la reprise fut délicate !
C’était pourtant une équipe sérieusement diminuée de la base qui est venue affronter l’ESO, avec seulement trois titulaires, et deux renforts de leur équipe 2. De son côté, l’ESO 3 présentait un effectif solide de 8 joueurs ; certes, notre libéro habituel était absent, et Arnaud est diminué à cause de ses douleurs aux genoux, mais nous avions de quoi faire.
L’ESO prenait nettement le match à son compte dès l’entame du match, faisant parler sa supériorité dans tous les secteurs. Le score en devenait presque terrible pour nos adversaires (6-1, 12-3, 15-4, 23-6). Il faut bien avouer que l’ESO jouait parfaitement sa partition, commettant un nombre très limité de fautes, avec une bonne présence en attaque, au service, au bloc, au soutien. L’ESO relâchait la pression sur les derniers points, permettant à la base de revenir, mais s’imposait logiquement 25-11.
Après un petit moment de flottement en début de set (1-3), l’ESO retrouve le mode d’emploi du match, et emmenée par une bonne série de services de Guillaume, reprend un net avantage (10-3). Mais à nouveau, l’ESO se relâche ; on sent comme une volonté des Oésiens de « faire jouer », et pas de « mettre un carton » à cette équipe diminuée. Le jeu s’équilibre alors (16-8, 21-14). Mais à ainsi être ainsi retenu, le jeu des rouge et noir se délite, et ce au plus mauvais moment ! L’équipe rate trois services d’affilée, et entre ces services, la base reprend confiance et se montre plus entreprenante ; la réussite change de côté, et l’ESO, en plein doute, voit l’écart se réduire comme une peau de chagrin (18-22, 20-23, 22-24). Fort heureusement, la fin du set intervient avant que la tendance ne s’inverse définitivement, et c’est avec un grand ouf de soulagement que l’ESO met ce second set dans son escarcelle (25-23).
Dans le troisième set, le doute qui s’est installé chez les Oésiens est toujours là ; un manque de confiance dans les gestes, des fautes directes, beaucoup d’approximations, même sur des balles faciles… L’ESO peine à construire, alors qu’en face, la BA 705, revigorée, s’engouffre dans les brèches. Les deux équipes sont au coude-à -coude tout au long du set, mais c’est indéniablement les visiteurs qui dominent et qui, logiquement, sont devant (4-5, 6-10, 9-11, 13-15, 17-17, 19-21). Alors que la fin de set approche, les Oésiens n’arrivent pas à renverser la tendance. Pire, ils ont tellement peur de commettre des fautes qu’ils n’osent plus attaquer sur les derniers points, tentant de vagues relances à dix doigts sans grand danger pour la défense adverse… ou commettant quand même la faute ! La base possède ainsi un petit point d’avance sur la balle de set. Une avance minime, mais qui sera suffisante à la base pour remporter son premier set (23-25) et espérer continuer sur sa lancée sur le set suivant.
A la fin du 3ème set, plusieurs joueurs sortent prendre le « frais » (la température extérieure était à peine moindre que dans le gymnase, mais la petite brise qui soufflait fut la bienvenue), comme si la chaleur étouffante qui régnait sur le terrain avait engourdi les Oésiens. Pourtant, cette chaleur était la même pour les joueurs de la base, qui eux étaient en plus en sous-nombre.
Toujours est-il que les rouge et noir sont revenus plus lucides sur le terrain. FX chassait les mauvais démons grâce à son service, et alignait pas moins de 10 points qui laissaient nos adversaires sur place (10-1). L’ESO pouvait reprendre confiance. Mais la base, en pleine confiance, ne lâchait rien, alors que les locaux commettaient à nouveau quelques fautes. L’écart se réduisait de moitié (12-7), mais l’ESO parvenait ensuite tant bien que mal à maintenir l’écart (15-9, 19-14). Une nouvelle série au service, bien suivie dans le jeu, va permettre aux Oésiens de reprendre définitivement le jeu à leur compte, pour s’imposer 25-15, un score qui ne reflète pas la fébrilité de l’ESO sur une bonne partie de cette manche.
Une victoire un peu compliquée donc, face à un adversaire qui n’en demandait pas tant. En faisant preuve de régularité, l’ESO aurait sans doute pu plier le match 3-0, mais s’est singulièrement compliqué la tâche en se voyant trop fort à l’issue du premier set. Un excès de confiance et un manque d’humilité qui aurait pu coûter plus cher face à un adversaire moins limité.
Mais l’essentiel est là ! L’ESO remporte sa 13ème victoire de l’année, et est donc toujours idéalement placer pour prendre la seconde place du classement, synonyme de montée en poule C. Mais il reste encore deux matchs à jouer, sur lesquels il faudra prendre encore quelques points !
