Si les autres équipes oésiennes connaissent un début de saison délicat, l’ESO 3 réalise pour l’instant le parcours parfait en étant invaincue. Et pourtant, il fallait se méfier de cette équipe du Ripault 3, ex-pensionnaire de poule C.
Dans une salle assez mal éclairée, la rencontre débutait de façon compliquée pour l’ESO, puisque l’un des deux passeurs (Guillaume) ne pouvait être présent sur le premier set. L’équipe a tenté de mettre un passeur pénétrant inédit, avec un passeur de secours (Stéphane), mais cela n’aura pas suffi. L’ESO 3 ne rentre pas dans le match ; elle est statique, complètement déboussolée par ce changement dans son organisation, pourtant assez mineur au final. C’est notamment en défense que l’ESO sombre, avec des réceptions et des relances qui n’arrivent pas ; du coup, impossible de lancer les attaquants, et impossible de faire les points. Cela tourne à la catastrophe sur le dernier point, quand l’équipe se retrouve en totale faute de position (non sanctionnée), avec les deux attaquants sur la même ligne, et les deux positions de centraux côte à côte en ligne arrière ! Le Ripault mettra rapidement un terme au calvaire oésien en s’imposant sèchement 25-14.
Dans le second set, le deuxième passeur est de retour, et l’ESO repart sur sa configuration habituelle. La différence est édifiante ; l’équipe se met à jouer enfin ! Présente dans tous les secteurs de jeu, l’équipe 3 étouffe l’adversaire, et prend sa revanche sur le premier set (25-12).
Le troisième set débute à l’avantage du Ripault (1-4), mais une bonne série de services suffit à remettre l’ESO dans le bon sens (8-5). Surtout, elle sème le doute chez l’adversaire ; les joueurs discutent beaucoup, il y a un peu de tension. Côté oésien, on retrouve le jeu du set précédent, avec une défense encore plus imperméable, qui permet aux rouge et noir de s’envoler au score avant de conclure le set sur le score sévère de 25-10.
On aurait pu croire que l’affaire était entendue, qu’après deux sets où le Ripault avait coulé et où des dissensions étaient apparues, l’ESO avait fait le plus dur. Que nenni ! Car cette équipe du Ripault aura su retrouver sa combativité et ne pas baisser les bras. A l’inverse, les Oésiens se sont peut-être relâchés trop vite ; un peu moins présents en défense, un peu plus courts dans les passes, un peu plus larges dans les attaques, les Oésiens perdirent leur emprise sur le jeu, et chaque point devint une vraie bataille à l’issue incertaine. C’est le Ripault qui réussissait à faire un petit break en fin de set (19-21, 21-23). L’ESO luttait, mais en vain ; le Ripault jetait toutes ses forces sur les derniers points, et parvenait à arracher ce 4ème set (23-25) qui leur donnait le droit de disputer le tie-break.
Le cinquième set était également disputé, mais la fatigue se faisait sentir du côté du Ripault ; l’envie était là , mais plus l’énergie. De son côté, l’ESO resserrait le jeu, et construisait, point après point, son avance (4-4, 8-6 au changement de côté, 10-7, 12-8). Jusqu’au dernier point, les Oésiens devaient se battre, pour finalement remporter en 5 sets cette 5ème victoire (15-9) !
Une victoire compliquée, à nouveau, pour les Oésiens, mais une victoire tout de même. L’absence de Guillaume dans le premier set aura sans doute peser un peu sur ce résultat, mais cette première manche aura aussi montré les difficultés d’adaptation du groupe à un changement, ce qui pourrait s’avérer problématique si ce genre de situation se reproduit… Néanmoins, l’ESO 3 aura su rester sereine et lucide tout au long du match, dans la difficulté comme dans les bonnes périodes.
L’ESO 3 est donc l’une des deux seules équipes invaincues dans cette poule D (l’autre étant l’inévitable équipe du RS Saint-Cyr), et 1ère au classement du fait d’une exemption pour Saint-Cyr. 5 victoires en 5 matchs, en ayant infligé leur seule défaite à l’ASPO 3 (3ème) et Monts 2 (6ème mais avec 2 matchs en moins, et donc potentiellement 4ème). Deux équipes restent bredouilles dans cette poule, il s’agit de Sainte Maure 2 et Luynes 2, logiquement derniers du classement.
La reprise s’annoncent néanmoins compliquée pour l’ESO 3, en déplacement chez l’épouvantail de la poule, Saint-Cyr. Ensuite, ce sera une semaine d’exemption avant de reprendre contre l’autre promu, la BA 705…
